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Le quart d'heure du quatre-heures cinématographique et autres douceurs
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  • "Le quart d'heure du quatre-heures cinématographique et autres douceurs" regroupe des analyses, critiques, récits, points de vue personnels sur le cinéma, le théâtre et l'art. A lire avec un thé ou un chocolat chaud.
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4 août 2010

"Ascenseur pour l'échafaud" (1958), Louis Malle

 

Ascenseur pour l'échaffaudAlors que l'école est enfin finie (mais oui ! mais oui !) pour tous (au passage : dédicace spéciale à ma naine qui fait désormais une tête de plus que moi pour sa mention TB au brevet), JM VIDEO vous propose de  réviser les incontournables du cinéma. Aujourd'hui, leçon n°1 sur Ascenseur  pour l'échafaud de Louis Malle, film de la Nouvelle Vague sorti en  1958.

Adapté du roman de Noël Calef, ce film retrace l'histoire  passionnelle de deux amants, Julien Tavernier (Maurice Ronet) et Florence Carala (Jeanne Moreau) qui ont mis au point l'assassinat d'un mari trop gênant , et riche homme d'affaires véreux, maquillé en suicide. Or le crime n'est pas parfait. Julien, qui a oublié une corde sur les lieux, reste enfermé dans un ascenseur alors qu'il tentait de la récupérer. Parallèlement, un couple de jeunes, Louis et Véronique, volent la voiture de Julien et usurpent son identité tandis que Florence erre dans Paris à la recherche de son amant.

Ascenseur pour  l'échafaud se construit sur le montage alterné (Jean Trubert) entre ces trois parcours qui vont s'entrelacer de manière tragique. Hormis une référence aux Classiques comme Racine,  ce film se démarque par sa modernité et par les thèmes chers à Louis Malle. Paris et ses alentours, aux motels et aux immeubles aux lignes géométriques qui ressemblent étrangement à celui du générique de La mort aux trousses, sont un peu rêvés tandis que la nuit vibre au rythme des enseignes lumineuses et de la BO de Miles Davis qui sublime le désespoir et la solitude de Florence, qui est séparée de son amant pendant tout le film, lorsqu'elle traverse les Champs-Élysées - peut-être au détriment du dialogue.
Si les références au cinéma noir et aux mœurs américaines sont évidentes et si Louis Malle anticipe sur les années 1960 à travers le portrait d'une jeunesse de consommation et de marginaux de la bourgeoisie, il n'en demeure pas moins que le réalisateur dresse le témoignage d'une époque traumatisée par l'instabilité politique et les guerres (Indochine et Algérie).  
Ascenseur pour l'échafaud est donc incontournable pour son fond et sa forme, pour sa modernité et pour le témoignage qu'il laisse. Alors, après la théorie, n'hésitez pas à passer à la pratique en visionnant ce film à la photographie impeccable (Henri Decae) dans lequel le charme de Jeanne Moreau est irrésistible et dans lequel le jazz de Miles Davis et de son quartet s'illustre pour sa virtuosité. Et si décidément vous preniez goût aux révisions, le DVD propose une interview de Louis Malle à ne pas rater.

Pauline  Pécou pour JM VIDEO

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