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Le quart d'heure du quatre-heures cinématographique et autres douceurs
Le quart d'heure du quatre-heures cinématographique et autres douceurs
  • "Le quart d'heure du quatre-heures cinématographique et autres douceurs" regroupe des analyses, critiques, récits, points de vue personnels sur le cinéma, le théâtre et l'art. A lire avec un thé ou un chocolat chaud.
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4 août 2010

"Année Bissextile" (2010), Michael Rowe

Année bissextileJM VIDEO a été voir pour vous le controversé Année Bissextile de Michael Rowe actuellement en salles (interdit aux - 16 ans) et qui sera disponible dans votre vidéoclub préféré dès octobre.

Dans une approche quasi-documentaire, renforcée par l’excellent jeu de l’actrice Monica Del Carmen, Année Bissextile montre la vie, voire la survie, de Laura, jeune journaliste seule et dépressive à Mexico qui trouve refuge dans une sexualité sado-masochiste avec Arturo, un inconnu rencontré dans un bar et qui devient son amant.
Si l’affiche dévoile l’érotisme de ce film, Année Bissextile marque surtout par sa dimension morbide. A travers des scènes tournées en caméra fixe dans le huis-clos que constitue l’appartement de Laura, le cinéaste filme avec rigueur le quotidien de cette femme pendant les vingt-neuf jours du mois de février (vous découvrirez pourquoi). Ses activités se résument à manger, fumer, dormir, pisser, baiser, espionner ses voisins et s’inventer une vie dont le morne cours est parfois interrompu par les visites de son jeune frère.
Le peu de dialogue contribue à la dramatisation et bien que je concède que l’on puisse interpréter tout et n’importe quoi, Année Bissextile manque cruellement de la dimension psychologique qui aurait pu nourrir l’intérêt du public. Malgré ce probable souci de minimalisme et de vrai, les minutes deviennent des heures et l’ennui de Laura contamine le spectateur. Seules les séances de sado-masochisme parviennent à le réveiller et même à le plonger dans l’effroi lorsque Laura projette de mettre en scène son propre suicide dans la veine de La véritable histoire d’Abé Sada de Tanaka.
Je  ne sais pas si cette Année Bissextile mérite sa caméra d’or. En revanche, soyez certains qu’en cas de légère déprime , ce film désenchanté vous remontera le moral (ou pas) tant il est peu probable de tomber aussi bas que Laura.

Pauline Pécou pour JM VIDEO

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